La douleur sexuelle consiste en une douleur génitale répétée et persistante qui survient généralement pendant la pénétration, mais aussi avant ou après. Elle se retrouve plus souvent chez les femmes que chez les hommes.
Dyspareunie et vestibulite: pendant de nombreuses années, on a dit aux femmes qui souffraient de dyspareunie (douleur génitale répétée et persistante) que leur problème était d’ordre psychologique. Récemment, le corps médical révisait ses positions en affirmant que ce trouble POUVAIT être physiologique. La vestibulite est une forme de dyspareunie et on la retrouve chez 15% des femmes québécoises. Il s’agit d’une inflammation du vestibule qui est située à l’entrée du vagin. La femme qui en est atteinte ressent donc des douleurs intenses dans cette région, ce qui rend bien sûr, la pénétration très inconfortable. Les relations sexuelles deviennent problématiques, puisque son partenaire ressent de la frustration et une certaine forme d’inquiétude, voire de culpabilité.
En ce qui concerne la vestibulite, la recherche en est encore à ses débuts. D’ordre physiologique, il n’en demeure pas moins que la douleur éprouvée par ces femmes amène à coup sûr des problèmes d’ordre psychologique puisqu’elles anticipent cette douleur et que leur désir sexuel se fait donc beaucoup moins présent. Elles peuvent suivre des thérapies sexuelles au cours desquelles on leur présente certaines techniques qui les aideront à contrer la douleur et les idées négatives qu’elles entretiennent à ce sujet.
Cependant, toute douleur ressentie au niveau des organes génitaux féminins n’est pas d’ordre physiologique. Les causes peuvent aussi être les suivantes: hyperréaction obsessive face à la douleur, dépression, culpabilité, peur du pénis, hostilité envers le partenaire, ambivalence ou conflits sexuels.
Causes organiques possibles :
- Herpès, condylomes
- Vaginites
- Cystites, urétrites
- Malformation vaginale
- Endométriose
- Problèmes ovariens
- Rétroversion de l’utérus
- Secondaire à une chirurgie
- Secondaire à une insuffisance de lubrification
Vulvodynie : douleur qui persiste au niveau des organes génitaux extérieurs de la femme. Cette douleur qui peut survenir à tout moment, n’est donc pas reliée aux activités sexuelles.
Vaginisme : le vaginisme (contraction involontaire des muscles vaginaux) rend toute tentative de pénétration partielle ou impossible. Il peut être présent dès la première relation sexuelle ou être secondaire à un traumatisme vécu. Le vagin des femmes qui souffrent de vaginisme se ferme de manière partielle ou totale, ce qui rend un examen gynécologique très souvent impossible. Ces femmes peuvent avoir une réponse sexuelle adéquate lorsqu’il n’y a pas de menace de pénétration. Les causes du vaginisme peuvent être d’ordre psychologique, relationnel, physiologique ou sexuel: conflit oedipien non résolu, inceste psychique ou réel, éducation sexuelle négative, abus sexuel, homosexualité, hostilité envers le partenaire, endométriose, herpès. Elle peut également être secondaire à une insuffisance de lubrification et à une dyspareunie (douleur génitale).
Ce que je peux constater chez bien des femmes vaginiques, c’est que leur fermeture est aussi présente au niveau de leurs émotions qu’au niveau de leur vagin. Elles ont souvent beaucoup d’hostilité réprimée et sentent un fort besoin de tout contrôler. Ces femmes souffrent énormément et même si en début de thérapie, elles ont maintes résistances, elles répondent bien à un traitement de type sexoanalytique. De par mon travail clinique, j’ai constaté que ces femmes ont souvent eu une relation très fusionnelle avec leur mère. Comme cette dernière a toujours occupé beaucoup de place, voire même trop de place en elles, elles acceptent difficilement d’être habitées par quelqu’un d’autre.